Au-delà des remparts du château de Prague, se dévoilent des quartiers tels que Pohořelec, Nový Svět et Malá Strana, respirant l’histoire à chaque coin de rue, où la tradition s’entrelace avec le présent et qui malgré l’afflux touristique, conserve son âme vivante grâce à une communauté d’habitants passionnément attachés à leur environnement.
Strahov, le monastère des Prémontrés imposant, veillant sur la ville depuis le 12e siècle, abrite une bibliothèque qui est un véritable chef-d’œuvre de l’architecture baroque. C’est une des plus anciennes et des plus précieuses bibliothèques monastiques de la République tchèque. Fondée peu après l’établissement du monastère lui-même par l’ordre des Prémontrés, la bibliothèque a joué un rôle important dans la conservation du savoir et de la culture à travers les siècles.
La Lorette, un lieu de pèlerinage, se situe tel un bijou baroque, entre le quartier pittoresque du Nouveau Monde et le palais Černín, à l’écart des principales artères touristiques. C’est un des endroits les plus charmants de Prague. Un lieu de pèlerinage imprégné avant tout de dévotion à la Vierge Marie, fondé en 1626, comme un témoignage de la recatholicisation des terres tchèques après la Montagne Blanche. Il se développe progressivement autour du bâtiment central – une copie de la Sainte Maison, une maison de Nazareth vénérée comme le lieu où l’archange Gabriel a annoncé à la Vierge Marie qu’elle avait été choisie pour concevoir et donner naissance au Fils de Dieu. Une large façade est couronnée d´une tour, d’où les cloches du carillon unique sonnent chaque heure les chansons mariales. A l´intérieur se cache également l’église de la Nativité du Seigneur, l’un des plus beaux intérieurs rococo conservés à Prague. Nous visiterons également la salle du trésor, l´un des plus précieux trésor d’église de la République. Le chef d´oeuvre de la collection est l’Ostensoir en diamant, également appelé Soleil de Prague, fabriqué à la fin du XVIIe siècle à Vienne avec l’utilisation de pas moins de 6 222 diamants.
Dans le Nouveau Monde, autrefois le refuge des démunis, s’opère une métamorphose qui, depuis les années 1960, attire les artistes et les flâneurs en quête de sérénité. De nombreux artistes, réalisateurs, écrivains et bohèmes y ont également vécu. Une sorte de Montmartre pragois.
Le quartier de Malá Strana (Petit Côté), ce vieux quartier baroque où les palais et les maisons bourgeoises bordent des rues et des places dont le tracé médiéval demeure intact. Lieu de prédilection de la noblesse du XVIe siècle désireuse de se rapprocher de la résidence royale, le quartier perd son âme commerçante au XVIIe siècle pour revêtir le manteau de l’aristocratie. Le baroque y est omniprésent et continue de fasciner les passants des siècles plus tard.
La place Malostranské, cœur battant du Petit Côté, est divisée par l’église Saint-Nicolas, joyau baroque dont la coupole verte et le clocher s’élèvent fièrement, composant une silhouette emblématique de la rive gauche de la Vltava.
Non loin, l’église Notre-Dame-de-la-Victoire et la célèbre statuette de l’Enfant Jésus de Prague témoignent de la ferveur religieuse qui a succédé à la chute du protestantisme tchèque.
Le mur de John Lennon, tacheté de graffitis, et les chevaliers de l’Ordre de Malte rappellent les mouvements de résistance face à l’ancien régime communiste. Et l’île de Kampa, séparée du Petit Côté par le canal Čertovka, offre un panorama pittoresque avec la roue du moulin de la Grande Prieuré sous le pont Charles.
Les jardins Vrtba et Wallenstein, merveilles du baroque dans l’art paysager, accompagnés du palais Wallenstein, Les jardins Vrtba et Wallenstein, merveilles du baroque dans l’art paysager, accompagnés du palais Wallenstein, le plus prestigieux des palais baroques de Prague au 17e siècle et actuel siège du Sénat tchèque, viennent parfaire le tableau pittoresque de ce quartier. (Notez que les jardins sont ouverts à la visite uniquement durant la haute saison touristique, d’avril à octobre).